ORIGINE ET DOMESTICATION DU CHAT

ORIGINE ET DOMESTICATION DU CHAT



A partir des ancetres des carnivores, les miacidés, qui prospéraient sur le continent nord-américain il y a 50 millions d'années, vont se dessiner, au fil de l'évolution et des migrations, deux grandes lignées : l'une ménera, entre autre, au canidé ; la deuxième sera a l'origine des viverridés ( comme la civette ), des hyénidés ( comme l'hyène ) et des félidés comme le chat.
L'ancetre commun au chat et à tous les félidés modernes est appelé Proailurus et vivait voici 30 millions d'années.

Vers 5 millions d'années, alors que disparaissent les félins primitifs a longues canines, se précisent les espèces de félins que nous connaissons : tigre, panthère, guépard, ocelot et chat.
Felis Lunensis, dont les estiges ont été découverts en Italie, dans un gisement datant de près de 2 millions d'années, semble etre l'ancetre direct des trois espèces de chat sauvages modernes : Felis Silvestris ou chat forestier d'Europe, Felis Ornata ou chat des steppes de l'Inde et du Pakistan et Felis Libycus ou chat ganté d'Afrique.

C'est à partir des deux dernières espèces que s'est effectuée la domestication du chat, phénomène qui reste encore très mystérieux et sujet à controverse.
Jusqu'en 1970, on l'attribuait aux Egyptiens de l'Antiquité qui auraient apprivoisé ce petit félin grand chasseur de rongeur pour protéger leurs réserves de grains. Mais on suppose à présent qu'il existe plusieurs foyers indépendants de domestications : au Pakistan et en Inde, en Libye et peut etre aussi en Extreme-Orient, cette dernière hypothèse étant très discutée. A partir du foyer indien, le chat serait arrivé en Egypte déjà domestiqué.

En fin de compte on situe la domestication dans un espace assez large, entre 5000 et 2500 ans avant JC.Elle semble etre le résultat de l'élevage et de l'imprégnation par l'homme de chatons nouveau-nés. Avec le temps, le chat sauvage a perdu, en partie, ses tendances agressives.
Mais la domestication n'a pas autant transformé le chat que le chien, tant sur le plan morphologique que comportemental : meme fidélisé, le chat domestique garde sa réserve et son indépendance ; il peut meme retourner a l'état sauvage !

LA FORMATION DES RACES

La sélection et la formation des races est plus tardive chez le chat que chez le chien, considéré dès ses premiers pas au coté de l'homme comme auxiliaire de travail ou animal de sport. Vénéré dans l'Egypte ancienne, puis persécuté au Moyen Age, tout juste toléré ensuite, le chat devra attendre le XVIIè siècle pour retrouver un peu de considération : En effet, les premiers chats angoras importés de Perse arrivent dans les salons aristocratiques ou leurs longue fourrure soyeuse fait sensation.

Mais la félinotechnie, science se consacrant à l'élevage du chat, ne naitra vraiment qu'à la fin du XIXè siècle, en 1871, avec la premiere exposition féline à Londres : on y présente un peu plus de 300 chats répartis en 25 classes ( on ne parle pas encore de races ) melant siamois, européens et persans aux longs poils, héritiers des angoras du grand siècle.
Dès lors, se mettra en place une sélection portant exclusivement sur des critères esthétiques : la silhouette, la forme de la tete et le profil, la couleur des yeux ainsi que la robe. Cette sélection se révélera particulièrement dynamique aux Etats-Unis et en Grande Bretagne d'ou l'abondance de termes anglais dans le language Félinotechnique.

En 1946, se tient la premiere exposition féline à paris et , en 1949, la Fédération Internationale féline d'Europe est créée.Cependant, elle ne restera pas seule contrairement a ce qui s'est passé chez le chien ou une unique fédération internationale s'est imposée. C'est pour cette raison que de nombreuses races ont plusieurs standards pour les décrire, chaque fédération ayant rédigé le sien. On observe heureusement un mouvement récent vers la recherche d'un standrads unique pour chaque race, reconnu par toutes fédérations.

Au début du XXè siècle, 16 races étaient officièllement reconnues.
Les créations et reconnaissance de races se sont accélérées dans la seconde moitié du siècle et, actuellement, elles sont plus de 60, certaines se déclinant en de très nombreuses variétés ( près de 200 pour les Persan ! ). On peut remarquer que peu de races félines sont très ancienne ( siamois, persan ) et que quelques-unes seulement sont le fruit de mutations génétiques naturelles que l'on a réussi à fixer ( scottish fold, sphynx par exple ) ; la plupart ont été obtenues grace à des sélections différentes d'une meme race de départ ( par exple, l'européen a donné l'européen à poils courts, le british shotair et l'américaine shotair ) ou à partir de croisement de race ou de variétés déjà existantes (burmilla, tonkinois, par expl ). Ce dernier phénomène est en pleine expansion depuis une vingtaine d'années.